L’île à Morphil, dans le Podor au nord du Sénégal en frontière avec la république islamique de Mauritanie, est dans une situation alimentaire préoccupante, malgré les grands travaux qu’y a engagés, depuis 2022, la Société d’aménagement et d’exploitation des eaux du Delta (Saed). Mais l’absence de mesures d’accompagnement alimentaire fait vivre aux populations de Doué, Diatar, Donaye Walo, Mboyo, Diama Alwaly, Moundouwaye Halwar les craintes d’une insidieuse famine. Si l’Etat n’intervient pas promptement dans cette contrée jadis autonome en riz.
Sénilité de la Saed
Née en 1965, la Saed a atteint ses limites et doit corriger sa politique agricole.La culture saisonnière en pratique dans certaines zones rizicoles, depuis une décennie, prive les populations du double de la production qu’elles pouvaient avoir en hivernage.
Les grands aménagements de la Saed, confiés à une société sous-traitante, ont détruit tous les canaux d’irrigation pour éloigner les riziculteurs autochtones de leurs champs. Même les machines de pompage de l’eau du fleuve ont été récupérées, au grand dam de la population.
Absence d’accompagnement
Toutes les cuvettes agricoles nourricières aujourd’hui à l’arrêt, engluant les jeunes riziculteurs dans un chômage endémique, cette politique dont personne ne maîtrise la finalité, est à bannir, à moins que la Saed, qui n’a fourni aucun accompagnement en kit alimentaire, ne consente à une explication de ses motivations. Sans quoi, la famine sera le dénominateur commun de ces villages qui ne survivaient que grâce à la riziculture. Le cheptel menacé, les éleveurs qui profitaient des récoltes pour avoir de l’herbe, broutent du noir.
Plus grave, cette année, l’eau du fleuve n’a pas débordé pour permettre, pendant la période de décrue, la culture du sorgho et de la patate douce au bord du fleuve. Le poisson fait rare, la catastrophe rappelle aux vieux les mauvais souvenirs de la sécheresse de 1973.
C’est dire que l’île à Morphil où l’agriculture irriguée était le pilier, subit les affres de la Saed.
Par Mamadou LY (Afriquemidi.com)
Sénilité de la Saed
Née en 1965, la Saed a atteint ses limites et doit corriger sa politique agricole.La culture saisonnière en pratique dans certaines zones rizicoles, depuis une décennie, prive les populations du double de la production qu’elles pouvaient avoir en hivernage.
Les grands aménagements de la Saed, confiés à une société sous-traitante, ont détruit tous les canaux d’irrigation pour éloigner les riziculteurs autochtones de leurs champs. Même les machines de pompage de l’eau du fleuve ont été récupérées, au grand dam de la population.
Absence d’accompagnement
Toutes les cuvettes agricoles nourricières aujourd’hui à l’arrêt, engluant les jeunes riziculteurs dans un chômage endémique, cette politique dont personne ne maîtrise la finalité, est à bannir, à moins que la Saed, qui n’a fourni aucun accompagnement en kit alimentaire, ne consente à une explication de ses motivations. Sans quoi, la famine sera le dénominateur commun de ces villages qui ne survivaient que grâce à la riziculture. Le cheptel menacé, les éleveurs qui profitaient des récoltes pour avoir de l’herbe, broutent du noir.
Plus grave, cette année, l’eau du fleuve n’a pas débordé pour permettre, pendant la période de décrue, la culture du sorgho et de la patate douce au bord du fleuve. Le poisson fait rare, la catastrophe rappelle aux vieux les mauvais souvenirs de la sécheresse de 1973.
C’est dire que l’île à Morphil où l’agriculture irriguée était le pilier, subit les affres de la Saed.
Par Mamadou LY (Afriquemidi.com)